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Psychologie

Les 5 blessures de l’âme qui empêchent d’être soi-même

Lors d’un sondage sur ma page Instagram, une amie m’a suggérée de parler des « 5 blessures de l’âme qui empêchent d’être soi-même » abordées par Lise Bourbeau dans son livre. J’ai trouvé que c’était une excellente idée, d’autant que plusieurs d’entre vous n’en ont pas la connaissance (toujours d’après le sondage). Pour vous je me suis donc replongée dans ce livre, déjà lu en 2017, qui avait changé ma vision des choses. J’espère qu’à travers ma thèse (désolée j’ai essayé d’être concise pourtant 😳 ) je vous donnerais envie de le lire, vous m’en direz des nouvelles !

Les 5 blessures de l’âme : Késsecé ça ?

Selon Lise Bourbeau, il existe cinq blessures que notre âme peut garder en mémoire : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice ; certaines plus ancrées que d’autres. Ces blessures émanent d’expériences vécues dans notre enfance ou plus largement dans notre (nos) vie(s) et peuvent notamment être observées sur notre corps physique. 🧐

Pour éviter de les revivre, nous nous réfugions derrière des « masques », autrement dit, une personnalité qui n’est pas la nôtre. Or, l’auteur explique que tant qu’une expérience sera vécue dans la non-acceptation (jugement, peur, regret, culpabilité etc.) nous revivrons sans cesse cette expérience dans d’autres circonstances et avec d’autres personnes. Cela ne faisant qu’aggraver la/les blessures de notre âme.

Jusqu’ici vous me suivez ? (« que tous ceux qui sont dans la vibe : lèvent le doigt ! » 🎶 ☝️), bon.

Je vais maintenant détailler un peu plus ces cinq blessures et les masques que nous enfilons pour chacune d’elles. Prenez un thé, café ou chocolat chaud (ou tout ce que vous voulez), installez-vous confortablement : zé partiii ! 🤙

homme fuyant avec sa valise

Quand le rejet nous fait devenir fuyant

La blessure du rejet peut se présenter très tôt dans la vie d’une personne. C’est le cas d’un bébé non désiré. Un enfant peut également se sentir rejeté par ses parents lorsque ceux-ci lui font des remarques désobligeantes, le repoussent ou se mettent en colère de façon injustifiée par exemple.

Tant que ce sentiment de rejet n’est pas réglé, la personne qui en souffre le vivra toute sa vie dans différents contextes. Elle ne pourra pas être objective et se sentira rejetée même lorsque ça ne sera pas le cas.

Afin d’éviter de revivre la souffrance liée à cette blessure, elle va adopter une personnalité différente de sa vraie nature dans les situations où elle sent qu’elle pourrait être victime de rejet : elle devient alors « fuyante ».

Lise Bourbeau donne une description détaillée de l’apparence physique d’une personne qui porte le masque du fuyant. Je ne vais pas rentrer autant dans le détail (il faudra lire le livre héhé) mais globalement le fuyant est caractérisé par un corps qui peut sembler fragile, très fin pour ne pas prendre trop de place, les épaules en avant et les bras le long du corps, un visage et des yeux petits.

Cette blessure est bien souvent initiée par le parent du même sexe, à qui le fuyant veut plaire à tout prix et accorde beaucoup d’importance à son avis. En portant son masque, le fuyant pense échapper aux situations de rejet, mais c’est en fait tout l’inverse qui se produit.

Prenons le cas d’une relation amoureuse. La personne fuyante ne sachant pas donner de l’attention à l’autre car elle en a elle-même manquée, va se le voir reprocher. Au lieu d’essayer de se laisser aller, elle va choisir la fuite au lieu de subir un éventuel nouveau rejet. Finalement elle auto-sabote la relation et se rejette elle-même ainsi que la personne avec qui elle était.

femme et homme en dispute

Quand l’abandon nous fait devenir dépendant

L’abandon doit être différencié du rejet. En effet, rejeter quelqu’un c’est le repousser, tandis qu’abandonner c’est partir de sa propre initiative, s’éloigner.

Cette blessure qui, comme la précédente, touche l’être, se traduit de différentes manières. Un enfant qui se sent délaisser par ses parents qui partent souvent travailler, ou par la naissance d’un nouvel enfant, ou bien encore lorsque l’enfant est laissé chez une nourrice par exemple.

Selon l’auteur, la blessure d’abandon est vécue principalement avec le parent du sexe opposé qui est plutôt effacé voire totalement absent. Pour éviter de souffrir à nouveau de cette blessure, c’est cette fois le masque du « dépendant » qui est créé.

Physiquement, le corps du dépendant va être plutôt long, mince mais manquant de tonus. À l’image de ce qu’il se passe à l’intérieur, le corps va donner l’impression qu’il ne tient pas tout seul, qu’il a besoin d’être soutenu pour avancer. Des grands yeux tristes pour attirer le regard de l’autre, l’attention dont il a besoin.

Globalement, le dépendant va avoir besoin des autres, de leur avis, de leur soutien, la solitude est sa plus grande peur. Ainsi, la personne qui souffre de la blessure d’abandon va jouer des pieds et des mains et se voiler la face pour les garder dans sa vie, quitte à en souffrir. Ce qui, là aussi, entraine bien souvent les personnes qu’elle essaye de retenir (très souvent du sexe opposé), vers la porte de sortie. La blessure de l’abandon sera alors de nouveau ouverte.

enfant subissant moqueries

Quand l’humiliation nous fait devenir masochiste

Je ne vous apprends rien, l’humiliation est le fait d’être rabaissé, d’être l’objet de moqueries. L’enfant développe cette blessure lors de la phase d’apprentissage, lorsqu’il sent que ses parents éprouvent de la honte ou de la gêne envers lui. L’enfant manque de liberté et est sans arrêt repris sur sa façon d’être.

La personne avec la blessure d’humiliation porte le masque de « masochiste ». Autrement dit elle s’organise, de manière inconsciente, pour se faire mal et se punir, avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.

Au niveau de la description physique, le masochiste va avoir un corps rond qui lui fait honte, et une facilité à prendre du poids. Mais également un visage rond, une taille courte, des yeux innocents comme ceux d’un enfant.

Le masochiste, qui ne veut plus être contrôlé par qui que ce soit veut se montrer solide et le prouver aux autres en prenant beaucoup de responsabilités à sa charge. Il a ainsi tendance à se mettre dans des situations où il prend soin des autres, quitte à s’oublier lui-même. À contrario, sa plus grande peur étant la liberté, il cherche à se créer des contraintes et des obligations pour lesquelles il aura finalement peu ou pas de reconnaissance.

En faisant tout pour/à la place des autres, le masochiste n’a pas conscience qu’il les rabaisse et humilie à son tour en faisant penser que sans lui, ils n’y seraient pas arrivés seuls.

homme devant un dessin de bras musclé

Quand la trahison nous fait devenir contrôlant

La trahison est traduite par le fait de cesser d’être fidèle à quelqu’un ou à une cause. Lorsque la confiance envers une personne que l’on pensait fidèle est détruite, on peut souffrir de trahison.

L’enfant commence à ressentir cette blessure de la part de son parent du sexe opposé lorsque celui-ci ne tient pas une promesse ou trahi sa confiance. Il va alors se créer le masque du « contrôlant ».

L’objectif de ce masque est de veiller à respecter ses engagements, d’être toujours fidèle, sans montrer sa vulnérabilité. Ce type de personne dégage beaucoup de force et de courage et est très exigeante avec elle-même. Tout acte de lâcheté est pour elle une trahison, pourtant le contrôlant oublie parfois lui-même ses promesses.

La force du contrôlant va ressortir dans son apparence physique, avec des épaules larges pour l’homme, et des hanches, fesses et cuisses plus imposantes pour la femme. C’est une personne avec quelques kilos en trop mais qui ne semblera pas grosse pour autant, on le qualifie de « personne forte ».

Le contrôlant aime tout prévoir et tout contrôler afin d’être sûr de ne pas être trahi d’une quelconque façon. En agissant ainsi il ne profite donc pas du moment présent. Il attend beaucoup des autres pour vérifier qu’il peut leur faire confiance, c’est seulement à ce moment qu’il peut se confier à eux.

La blessure de la trahison affecte la façon de communiquer du contrôlant. En effet, il a la peur de ne pas réussir à convaincre, peur d’être face à un mensonge, de montrer une fragilité ou de la colère, bref, peur de perdre le contrôle.

main tendant une pierre en forme de coeur

Quand l’injustice nous fait devenir rigide

Une personne souffrant de la blessure de l’injustice ne se sent pas appréciée à sa juste valeur ou pense ne pas recevoir ce qu’elle mérite (que ce soit dans le sens trop ou pas assez).

Cette blessure apparait principalement avec le parent du même sexe qui parait froid aux yeux de l’enfant, ce parent n’exprime pas ses émotions. Face à l’injustice, les ressentis vont être coupés, créant le masque du « rigide ». La personne rigide pense alors s’épargner. Ce type de personne donne toujours l’impression d’être insensible et froide alors qu’au fond elle est très émotive.

Le rigide recherche plus que tout la justesse et la justice, il se montre alors perfectionniste et s’assure d’être digne de ce qu’il reçoit. Le corps d’une personne rigide est bien proportionné, le regard brillant, la mâchoire serrée et le cou raide.

Le rigide a tendance à cacher ses émotions derrière le rire. Constamment dans l’action, il a beaucoup de mal à se détendre, surtout s’il ne fait rien pendant que quelqu’un d’autre travaille, il trouve cela injuste. Le lâcher-prise n’a pas ou très peu de place dans sa vie.

Sa plus grande peur est la froideur. Pourtant en enfilant le masque du rigide, c’est le ressenti qu’il va transmettre à ses interlocuteurs.

Ce que ce livre m’a appris

Personnellement, j’ai trouvé ce livre très intéressant. J’ai enfin compris pourquoi j’avais tendance à revivre le même genre de situation dans ma vie personnelle (ça ne m’empêche pas de le revivre encore parfois 🙄 ). Et j’ai également reconnu certains de mes proches dans les descriptions.

Selon notre blessure, nous nous réfugions derrière un masque pensant être protégé(e) mais c’est finalement tout l’inverse qui se produit. C’est un cercle vicieux. N’oublions pas que la peur de vivre un évènement négatif attire cet évènement bien souvent. Testé et approuvé !

Ce livre m’a appris à observer un peu plus les gens et me faire une idée des blessures qui les habitent. Ainsi, je peux comprendre un peu mieux leurs réactions et réagir en fonction, plutôt que d’être dans le jugement.

Peu importe votre blessure, face à une situation qui la réanime, je vous conseille de prendre du recul (oui oui je suis thérapeute à mes heures perdues). Cela vous permet d’analyser le sentiment qu’elle déclenche en vous et d’essayer de comprendre pourquoi elle déclenche cela. Vous pourrez enfin agir avec votre vraie personnalité et non pas ce masque qui vous donne l’illusion de vous protéger.

Si vous êtes arrivé(e) jusqu’ici déjà : félicitations ! 🎉 🎉

J’avais parlé d’articles courts sur mon blog initialement mais pour celui-ci je trouve qu’il était difficile de le raccourcir davantage. Le meilleur conseil que je puisse vous donner est de lire le livre qui vous donnera bien plus de détails.

Vous êtes-vous reconnu(e) dans une (ou plusieurs) blessure(s) ? N’hésitez pas à me partager vos avis en commentaire ou sur Instagram ! 🤗

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6 commentaires

  1. Duchon Emmanuelle a dit :

    Bel article, tout adulte devrait lire le livre pour éviter de reproduire certains schémas qui peuvent traumatiser un enfant.
    Merci pour le partage.
    Perso je me retrouve dans l’humiliation et l’injustice.
    Gros bisous

    1. Merci Manue pour ce retour, je suis bien d’accord avec toi.
      Ce livre sert également à mieux comprendre nos réactions et celles des autres. Dans une famille on constate d’ailleurs souvent que la morphologie des personnes est très proche, cela signifie que la famille entière peut souffrir des mêmes blessures. Il est donc « compréhensible » que les parents reproduisent les mêmes schémas que ceux qu’ils ont connus. C’est un cercle vicieux.
      Je te conseille vivement de lire le livre si ce n’est pas déjà fait, il détaille encore plus les différentes blessures, vraiment intéressant.

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