Syndrome de Peter Pan : grandir, vraiment ?

J’ai eu 28 ans au mois de février, pour l’occasion j’avais d’ailleurs fait un article avec une lettre à celle que j’étais il y a 10 ans. 28 ans ! Et pourtant, j’ai l’impression d’être restée bloquée à mes 20 ans, en évoluant quand même mentalement, bien sûr. Comme une peur de grandir, ou devrais-je dire de « vieillir » … C’est grave docteur ? 🧐

Le syndrome de Peter Pan, vous dites ?

J’avais déjà entendu parler de ce syndrome, sans jamais creuser plus loin. Pour être consciencieuse, j’ai fait mes recherches et me suis finalement rendue compte qu’il est considéré comme un réel trouble du comportement (oups, je suis fichue ?🙄 ).

Mais alors qu’est-ce que ce syndrome ?

En règle générale, ce trouble se traduit par la peur de grandir, le besoin de continuer à se comporter comme un enfant, il semble toucher majoritairement les hommes.

Le complexe de Peter Pan est caractérisé principalement par une peur de l’engagement. Mais il peut également y avoir une difficulté à exprimer ses émotions, ou de la procrastination.

Le Peter Pan en question va se réfugier dans un monde imaginaire (dessins animés, jeux vidéo…) pour fuir ses responsabilités. Ce mal-être et l’angoisse de grandir pourraient même parfois conduire à une dépression.

D’où vient ce syndrome ?

Les personnes touchées par ce syndrome sont probablement passées à côté de leur enfance et/ou adolescence.

Ces étapes essentielles à l’équilibre d’un être humain peuvent être bouleversées par un traumatisme affectif, des parents surprotecteurs ou des responsabilités à endosser très tôt.

À quel âge je me sentirai adulte ?

Personnellement, je me reconnais un peu dans le syndrome de Peter Pan, sans pour autant aller dans les extrêmes car je suis quand même une personne (plus ou moins) mature et responsable.

Mais j’ai peur de grandir, parce qu’être adulte signifie avoir des responsabilités, ça signifie aussi voir vieillir mes parents, mes grands-parents, et puis les voir possiblement partir… Je n’aime pas penser à ça, pourtant je sais que ça fait partie de la vie.

Et puis je n’y comprends rien, moi, aux conversations qui parlent d’investissement, des impôts, d’économie, de politique. Des conversations d’adultes qui m’ennuient plus qu’autre chose. Venez, on rigole, on s’aime et on se raconte des blagues, non ?

Je ne me sens pas en phase avec la majorité des gens de mon âge. Quand ils en sont presque à leur deuxième enfant, moi je suis encore loin de cette vie (bon, accessoirement faudrait déjà avoir le mec). Quand ils entreprennent l’achat d’une maison, moi je préfère réfléchir aux prochains endroits que je veux visiter. Quand ils se marient, moi j’apprécie le fait d’être seule et sans responsabilité d’autrui.

Je ne sais même pas si un jour je ressentirai l’envie d’avoir cette vie que l’on considère comme « le cours naturel des choses ». Pour l’instant, je veux juste continuer à vivre tranquillement, en pensant à moi et à ce que j’aime faire, sans contrainte. Sans que la société m’impose inconsciemment d’avoir des enfants, de me marier, d’acheter une maison et un chien. Ce n’est pas ma vie idéale à moi.

Je veux dire, si un jour je fais tout ça, je veux que ce soit uniquement parce qu’au fond j’en ressens l’envie, pas parce que je m’en sens obligée ou pressée par le temps.

Et la pression sociale dans tout ça ?

Comme je l’explique juste au-dessus, j’ai envie de faire les choses à mon rythme, comme je le sens. Même si je sais que ce n’est pas méchant, parfois j’en ai marre qu’on me dise « et tu as un copain ? », « tu verras quand tu auras un enfant », « faut pas trop tarder, l’horloge biologique tourne », « tu vas acheter bientôt ? »

La dernière fois, j’ai découvert la vidéo d’une fille qui disait : « Quand on est célibataire on nous demande quand on sera en couple, quand on est en couple on nous demande pour quand sera le mariage, quand on est mariés on nous demande pour quand sera le bébé, puis quand on a le bébé on nous demande pour quand sera le deuxième… » Au secours, l’angoisse !

Cet article est peut-être un peu confus, entre le syndrome de Peter Pan et la pression sociale. Mais voilà, j’écris comme ça me vient, en espérant que ce sera quand même clair pour vous. Finalement je pense encore une fois que l’important est de s’écouter soi-même, et de ne surtout pas se sentir obligé(e) de quoi que ce soit. C’est votre vie à vous !

Dites-moi en commentaire : avez-vous aussi cette peur de grandir ? Est-ce qu’un jour on se réveille en se disant « ok aujourd’hui je suis adulte » ? Je vous attends également sur Instagram ! 🤗