Par période, cela m’arrive de me questionner sur ma normalité (mais qu’est-ce que la normalité me direz-vous ?), notamment en termes de sociabilité. Récemment, c’était mon anniversaire, et on m’a demandé si j’allais faire la fiesta durant le week-end. Or, je n’en avais nullement l’intention, et pas vraiment d’amis dans le coin à vrai dire. En y réfléchissant, je me suis dit « mais Anaïs c’est quoi ton problème à ne pas vouloir rencontrer de nouvelles personnes ?! ». La réponse est : je suis introvertie ! (oui, je me suis auto-diagnostiquée 👩⚕️).
Introverti(e) ou insociable ?
Hopopop je vous vois déjà venir ! « Mais n’importe quoi Anaïs, tu arrives à discuter avec des gens, tu aimes amuser la galerie, tu n’es pas timide… etc etc » (ou bien peut être que personne ne se dira ça 😅).
Bien souvent, le terme « introverti » est mal utilisé. On le comprend comme quelque chose de péjoratif, on le confond parfois avec l’anxiété sociale ou une extrême timidité. D’ailleurs, Google définit l’introversion ainsi : « Qui est tourné vers son moi, son monde intérieur ». Ça fait un peu égoïste/égocentrique je trouve. Non ? 😒
J’ai trouvé une toute autre définition, venant du livre « La force des discrets » de Susan Cain, qui me parlait davantage : « être introverti(e), c’est avoir une préférence pour les environnements qui ne sont pas sur-stimulants ». Ça ne veut donc pas dire pour autant que nous sommes renfermés sur nous-même ! Non mais ! 😤
Quels sont les « symptômes » d’un(e) introverti(e) ?
D’une personne introvertie à une autre, les façons d’agir et de réagir peuvent être bien différentes. Globalement, on peut retrouver les comportements suivants :
- Se sentir plus à l’aise seul(e) ou dans un petit groupe de 2 ou 3 personnes, bonus si ce sont des personnes que l’on connait bien.
- Réfléchir plutôt seul(e) de son côté, notamment avant de prendre la parole.
- Dévoiler peu sa vie privée.
- Beaucoup analyser, observer et écouter les autres.
- Préférer les moments calmes, de détente : regarder un film, lire un livre, aller se promener…
- Avoir besoin de se retrouver seul(e) après un évènement social avec beaucoup de monde.
- Ne pas apprécier les conversations superficielles, sans intérêt, ou les ragots.
- Éviter les collègues à la pause déjeuner, pour se retrouver au calme.
- Préférer les endroits calmes pour travailler.
- Aimer l’authenticité, pas de faux semblants.
- Détester appeler par téléphone. Parce que c’est énergivore, qu’on n’y est pas forcément préparé, là, de suite.
- Avoir une préférence pour l’écriture. Mention messages-romans. Parce que ça permet d’exprimer sa pensée en y ayant bien réfléchi en amont (et avoir changé les phrases 3 fois).
En règle générale, ce qui différencie un introverti d’un extraverti, c’est l’énergie qui est (é)puisée différemment. En effet, l’introverti va retrouver du bien-être et de l’énergie en s’octroyant beaucoup de moments de solitude, qu’il vit très bien. L’extraverti quant-à-lui n’aime pas beaucoup la solitude et il est stimulé davantage par le fait d’être entouré très souvent.
Est-ce grave d’être introverti(e) ?
Bien que je trouve que les extraverti(e)s soient mis davantage en avant, non, ce n’est pas une mauvaise chose d’être introverti(e). Et même si c’est un trait de personnalité bien souvent inné, ce n’est pas non plus une fatalité. On peut être parfois introverti(e), parfois extraverti(e), et comme pour tout : on peut travailler dessus.
Tout est une question de juste milieu. Et bien qu’il ne faille pas se forcer (parce que ça demande aussi de l’énergie), il est bien quand même de se « challenger » de temps en temps : se mettre un coup de pied aux fesses pour aller en terre inconnue, répondre au téléphone, rencontrer de nouvelles personnes… Et retrouver son cocon en étant content(e) de l’avoir fait. Parce que oui, bien souvent, après, on est content(e) de l’avoir fait.
Se libérer d’un poids en acceptant d’être introverti(e)
Plusieurs fois, je me suis sentie coupable d’être « le fessier entre deux chaises » : entre l’envie de sortir, et en même temps la flemme de sociabiliser. Je me suis parfois sentie nulle de m’effacer, comme ça, d’un coup, durant une soirée, sans comprendre pourquoi. En fait, j’ai juste un seuil de sociabilité à ne pas dépasser.
Je n’aime plus trop planifier de sortie à l’avance (sauf exception), car je ne sais pas si dans une semaine j’aurais toujours l’envie de le faire. Je n’aime pas non plus qu’on m’appelle ou vienne me voir à l’improviste (sauf exception), parce que je ne suis pas psychologiquement préparée. Et je comprends que parfois ce soit difficile à comprendre pour les autres.
Si je n’ai pas eu un feeling réel avec une personne, je ne vais pas forcément ressentir le besoin de la revoir. J’ai besoin d’échanges « profonds » (j’aime bien dire ça mais je ne sais pas trop comment l’expliquer). Et je n’ai aucun problème à passer mes week-ends seule plutôt qu’avec des personnes qui m’apportent peu ou que je connais à peine.
Ça me fatigue lorsqu’il y a plusieurs sources sonores autour de moi : télévision, musique, et quelqu’un qui me parle. Tout quand on m’explique quelque chose trop vite. Lorsqu’il y a trop d’informations, je ne comprends plus rien et je me sens oppressée.
Eh bien, mettre un mot sur tout ça, ça fait du bien ! En fait, je ne suis pas bizarre ou insociable, et ce n’est pas parce que je refuse une soirée que je fais la tête ou que la personne n’est pas importante pour moi. Je n’ai juste pas l’énergie pour, ni l’envie de faire l’effort. Je suis comme ça, et du moment que ça n’est pas dans l’excès, que ça ne m’handicape pas dans la vie de tous les jours, quel est le problème ?! 🤷♀️
Et vous, vous êtes plutôt introverti(e) ou extraverti(e) ? Quelle est votre définition de l’introversion ? Dites-moi tout en commentaire ! Vous pouvez également me rejoindre sur Facebook et Instagram ! 🤗
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